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Biodiversité

Publié le juin 25, 2010 par CAUE dans ABCdaire

La biodiversité, c’est quoi ?

« Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ;  cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »

Article 2 de la Convention sur la diversité biologique, 1992 (Sommet de la Terre de Rio de Janeiro).

La biodiversité comprend donc le nombre de formes de vie sur la planète. Elle s’exprime à trois échelles : au niveau des gènes, au niveau de l’espèce et au niveau de l’écosystème. Enfin, elle regroupe aussi bien les formes de vie naturelles que celles domestiquées par l’homme.
 
 
Pourquoi la biodiversité est-elle menacée ?

la disparition des écosystèmes naturels (artificialisation des sols, expansion des zones urbaines, etc.), mais également la fragmentation des milieux qui empêche les échanges entre communautés d’animaux et de végétaux, sont la cause d’une diminution de la biodiversité de la Terre. À court terme, la fragmentation d’un écosystème influe sur la possibilité pour les êtres vivants de se nourrir, de se reproduire, etc. À long terme, c’est le renouvellement génétique des populations qui est menacé, ce qui peut conduire à leur disparition relativement rapide par multiplication des maladies génétiques notamment, par une plus grande fragilité des organismes et par une baisse de la fertilité.

La biodiversité, à quoi ça sert ?

Pour l’Homme, conserver la biodiversité est essentiel :

  • pour constituer une « réserve de gènes et de caractéristiques » chez les plantes cultivées et les animaux domestiques. Les chercheurs pourront y sélectionner les espèces les plus résistantes aux maladies ou aux ravageurs des cultures. C’est également grâce à cette « réserve » que les horticulteurs peuvent trouver de nouvelles variétés intéressantes pour leurs couleurs ou leurs formes inédites pour les plantes ornementales, de nouveaux goûts pour les légumes et les fruits.  Chez les animaux aussi, cette réserve permet de renouveler le patrimoine génétique d’une race de bovin, de chien, etc.
  • pour préserver tous les êtres vivants utiles à l’homme, comme par exemple les pollinisateurs tels que les abeilles ou les bourdons, les libellules et les chrysopes (petites mouches rayées de jaune et de noir) dont les larves mangent les pucerons, l’œillet d’inde dont les racines émettent des substances qui repoussent les insectes ravageurs, etc.
  • pour conserver un équilibre et des milieux naturels assez stables, car la biodiversité est garante de la bonne santé des écosystèmes que la disparition d’espèces peut fortement perturber. Beaucoup de biodiversité est également synonyme d’une plus grande capacité des écosystèmes à combattre le changement climatique puisque la probabilité d’avoir dans ces milieux des espèces ou des individus adaptés aux nouvelles conditions environnementales est plus élevée.

La biodiversité, comment la privilégier ?

Pour le particulier comme pour les agriculteurs, les professionnels de l’aménagement ou les services espaces verts des villes, il existe des solutions assez simples à mettre en œuvre pour favoriser la biodiversité. Voici quelques exemples.

1) Évitez l’artificialisation des sols en évitant le plus possible d’installer des surfaces imperméables (comme le béton ou le goudron) que les animaux auront du mal à traverser et qui empêcheront l’infiltration des eaux de pluie, infiltration nécessaire à l’alimentation des plantes. L’augmentation du nombre de paillis plastique est également défavorable à la biodiversité par une diminution des échanges air/sol et donc par une mort programmée des êtres vivants du sol.

2) Eviter la monoculture. Pour cela, il est préférable d’installer des haies avec différentes essences végétales (dites « haies paysagères ») – qui sont de véritables abris pour la vie animale (oiseaux, abeilles, etc.) – plutôt que des haies de thuyas ou de lauriers cerises qui sont de véritables barrières végétales et sont très sensibles aux maladies.

3) Étagez les hauteurs de tonte. Suivant l’utilisation d’un espace, la pelouse qui le recouvre n’a pas besoin d’être tondue à la même hauteur. Une pelouse haute de 8 cm pour une aire de jeux est amplement suffisante. Diminuer la fréquence de tonte permettra l’installation d’insectes utiles dans votre jardin ou votre espace vert mais diminuera également la charge de travail qu’il représente. Votre gazon sera de plus moins sensible à la fusariose, ce petit champignon qui fait des taches jaunâtres dans les pelouses.

4) Adoptez une attitude « locale ». La gestion ou l’aménagement d’un espace vert doit toujours être adaptée à un site.

– privilégiez les espèces locales qui sont souvent mieux adaptées aux conditions climatiques de votre région et ne risquent pas d’envahir les espaces naturels autour de chez vous. Elles demanderont moins d’entretien et seront moins susceptibles de mourir en cas de forte perturbation (froid vif, sécheresse…).
– passez à la gestion différenciée. Traitez chaque espace au cas par cas, afin d’adapter l’arrosage, la taille, etc.


5) Diminuez l’utilisation de produits de synthèse (pesticides, engrais…). Il existe bien souvent des alternatives simples « naturelles » qui ont l’avantage de ne pas polluer les sols et les nappes phréatiques et, pour les pesticides, de ne pas développer de résistances au produit chez les espèces visées.

Pour aller plus loin, Lire l’article Biodiversité de la revue Paysages de 2010.


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